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Une fois par semaine, après sa journée de travail, Ezhvin prend des cours pour apprendre le japonais. En plus des documents distribués généreusement chaque semaine lors de son cours pour adultes, il a découvert un autre outil de révision auquel il est désormais accro : ChatGPT. Nous avons décidé de confirmer cette impression en effectuant nous-mêmes un test pour voir si une intelligence artificielle pourrait agir en tant que professeur. Initialement, le logiciel a eu du mal à distinguer des concepts de grammaire entre le français et le japonais. Cependant, une fois cette confusion résolue, l’outil s’est révélé étonnamment efficace pour les débutants, que ce soit en anglais ou dans toute autre langue.

Pour Ezhvin, les principaux avantages offerts par ces robots conversationnels sont leur réactivité et leur capacité de personnalisation, par rapport aux ressources plus traditionnelles disponibles sur Internet. « Lorsqu’on utilise ChatGPT, on accède beaucoup plus rapidement à ce que l’on recherche », explique-t-il. « Surtout, on peut demander autant de reformulations, d’illustrations ou de rappels de notions que nécessaire. C’est comme un véritable bac à sable linguistique. »

Une fois par semaine, après sa journée de travail, Ezhvin prend des cours pour apprendre le japonais. En plus des documents distribués généreusement chaque semaine lors de ses cours pour adultes, il a découvert un autre outil de révision qu’il trouve très utile : ChatGPT. Nous avons voulu vérifier cette impression par nous-mêmes en réalisant un test pour voir si une intelligence artificielle pourrait agir en tant que professeur. Initialement, le logiciel a eu quelques difficultés à distinguer des concepts de grammaire entre le français et le japonais. Cependant, une fois cette confusion dissipée, l’outil s’est révélé étonnamment efficace pour les débutants. Il en va de même pour l’anglais ou toute autre langue.

Pour Ezhvin, la réactivité et la personnalisation offertes par ces chatbots sont les principaux avantages par rapport aux ressources plus traditionnelles, y compris celles disponibles sur Internet. ‘Lorsque nous utilisons ChatGPT, nous accédons beaucoup plus rapidement à ce que nous recherchons’, explique-t-il. ‘Surtout, nous pouvons demander autant de fois que nécessaire des reformulations, des illustrations, ou le rappel de certaines notions. C’est comme un véritable bac à sable linguistique

Aucun programme défini

Cependant, ces quelques conseils ne suffiront pas à vous rendre bilingue simplement en conversant avec un robot. Cela s’explique principalement par le fait que, bien que vous puissiez poser des questions, demander des corrections ou traduire des phrases, l’IA ne dispose pas d’un programme complet d’apprentissage des langues. ‘Si vous jouez de la guitare, vous pouvez apprendre les accords par vous-même’, explique Mary Coyne, professeure d’anglais à l’université Savoie-Mont-Blanc. ‘Mais sans avoir une chanson spécifique comme objectif, cela ne fonctionnera pas.' »

Mary Coyne enseigne à des étudiants de niveau master, mettant l’accent sur les compétences professionnelles et la capacité à utiliser la langue à l’oral ou dans des contextes très spécifiques, des aspects que ChatGPT peine à remplir. Ce problème est encore plus prononcé avec des élèves plus jeunes, qui manquent du recul nécessaire pour identifier les limites de l’IA. Lisa*, enseignant l’anglais au collège, partage son expérience : ‘Il m’est arrivé de corriger un devoir à domicile où l’élève ne pensait pas avoir fait d’erreurs, simplement parce qu’il avait utilisé ChatGPT. La réputation d’une intelligence sans faille a également ses inconvénients.’ Une autre difficulté réside dans le fait que sans spécification, le robot peut générer un niveau de langue inadapté pour un non-natif. ‘Mes étudiants négligent cette étape et luttent pour comprendre le niveau d’anglais natif de ChatGPT’, affirme Mary Coyne.

Des exercices facilités par l’IA

Est-il possible de l’utiliser efficacement ? ‘Cela peut fonctionner pour quelqu’un d’autonome capable de rédiger un bon prompt’, estime la professeure. ‘Vous pouvez créer divers exercices, mais l’élève ne sait pas toujours quelles sont les meilleures approches. Cela peut être très chronophage pour quelqu’un qui n’est pas familier avec la langue.’ Ezhvin est d’accord et souligne également l’importance de la communication dans le processus d’apprentissage. ‘Un professeur est avant tout un être humain avec qui une relation se développe’, explique-t-il. ‘C’est cette relation qui nourrit le désir d’apprendre lorsque tout se passe bien. ChatGPT ne représente aucune langue ni aucune culture, et il n’y a pas de satisfaction ou de déception à craindre… En gros, cela peut éventuellement remplacer les devoirs ou un tuteur, mais pas un cours complet.’

En fin de compte, ce sont peut-être les enseignants qui tirent le meilleur parti de ChatGPT. ‘En tant que professeur, je pense qu’il ne faut pas le craindre’, explique Mary Coyne. ‘Je l’utilise souvent en classe pour montrer à mes élèves les limites de cet outil, qui peut parfois être fantaisiste.’ Elle encourage ses élèves à l’utiliser dans des contextes très précis pour faciliter la préparation d’exercices plus importants. ‘Par exemple, j’ai organisé un débat sur les voitures autonomes et j’ai laissé les étudiants utiliser l’IA pour générer des listes de vocabulaire’, explique-t-elle. ‘Cela permet d’aborder la pratique plus rapidement, car leur objectif est de s’exprimer à l’oral.’ Bien que cette fonctionnalité soit disponible sur ChatGPT, elle est encore largement moins utilisée que l’écrit. ‘L’application mobile ne peut que dicter un texte et ne peut pas encore traiter l’audio, donc elle n’est pas en mesure de corriger les erreurs de prononciation dans la langue apprise’, conclut l’enseignante.

Des préoccupations sont soulevées concernant la ‘transparence de la publicité’ ainsi que les ‘risques liés à la conception addictive’ de la plateforme, ainsi que les ‘contenus préjudiciables’. Bruxelles a annoncé lundi une enquête visant le réseau social TikTok pour des possibles manquements en matière de protection des mineurs. C’est la deuxième enquête de ce type lancée dans le cadre des nouvelles règles européennes, après celle concernant X (ex-Twitter) ouverte en décembre.

La Commission européenne a déclaré avoir entamé ‘une procédure formelle’ pour déterminer si TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, a violé le règlement sur les services numériques (DSA). ‘En tant que plateforme touchant des millions d’enfants et d’adolescents, TikTok a un rôle particulièrement important dans la protection des mineurs en ligne’, a déclaré Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur.

Cette ‘procédure d’infraction’ vise à garantir que TikTok prend les mesures nécessaires ‘pour protéger le bien-être physique et émotionnel des jeunes Européens’, a-t-il expliqué. Très populaire parmi les jeunes, TikTok compte plus de 134 millions d’utilisateurs mensuels dans l’UE.

 

Examiner « les outils de vérification de l’âge »

Un représentant de l’entreprise a réagi en affirmant que « TikTok a été le premier à introduire des fonctionnalités et des paramètres visant à protéger les adolescents et à empêcher les moins de 13 ans d’accéder à la plateforme. Il a souligné que ces questions étaient rencontrées par l’ensemble du secteur. Nous continuerons à collaborer avec des experts et l’industrie pour garantir la sécurité des jeunes sur TikTok et nous sommes impatients de pouvoir désormais expliquer en détail ce travail à la Commission », a-t-il ajouté.

 

Une centaine d’experts pour le régulateur numérique

Le règlement sur les services numériques (DSA) est entré en vigueur pleinement samedi, imposant désormais des obligations à toutes les plateformes en ligne, sous peine d’amendes, afin de mieux protéger les utilisateurs contre les contenus illégaux. Ce règlement, déjà en vigueur depuis fin août pour les géants tels que X, TikTok ainsi que les principaux services de Meta (Facebook, Instagram), Apple, Google, Microsoft ou Amazon.

En décembre, l’Union européenne a ouvert une enquête formelle visant le réseau social d’Elon Musk, soupçonné de ne pas respecter ses obligations en matière de lutte contre la désinformation, la diffusion d’images violentes ou les incitations à la haine.

Au total, 22 grands acteurs d’Internet, y compris trois sites pornographiques, ont été placés sous surveillance directe de la Commission européenne, qui a recruté plus d’une centaine d’experts à Bruxelles pour assumer son nouveau rôle de régulateur numérique. Les contrevenants risquent de lourdes amendes, allant jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires mondial annuel, voire une interdiction d’opérer en Europe en cas de violations graves et répétées